Arrive un vagabond de Robert Goolrick

C’est au cours de l’été 1948 que Charlie Beale arriva à Brownsburg. Il était chargé de deux valises – l’une contenait quelques affaires et des couteaux de boucher, l’autre une importante somme d’argent.
Charlie y tomba deux fois amoureux. D’abord, il s’éprit de cette ville paisible de Virginie dont les habitants semblaient vivre dignement, dans la crainte supportable d’un Dieu qu’ils avaient toutes les raisons de trouver plutôt bienveillant à leur égard. Une preuve parmi d’autres : il n’y avait encore jamais eu de crime à Brownsburg.
La deuxième fois que Charlie tomba amoureux fut le jour où il rencontra Sylvan Glass.

Ce livre était dans ma lal depuis qu’il avait été couronné par le prix ELLE 2013. J’avais découpé quelques critiques et l’avait offert deux fois. Et puis Amandine me l’a  offert dans notre swap et j’ai profité de mon voyage au Vietnam pour le dévorer.

Deux héros sympathiques et attachants dans un même livre, un vagabond Charlie et un enfant de 5 ans Sam. Deux mondes celui des adultes et celui d’un enfant, deux communautés les noirs et les blancs qui s’ignorent pour vivre en paix. Les parents de Sam sont perdus dans leur rôle, ils  vont laisser à  Charlie le soin de s’occuper de lui mais c’était sans compter sur une rencontre amoureuse dévastatrice entre Charlie et Sylvan et qui va mettre le petit Sam au milieu de cet amour impossible en le laissant dépositaire d’un secret trop lourd pour ses petits épaules. Le roman va crescendo vers  la tragédie inéluctable, d’autres personnages apparaissent comme la couturière noire Claudie qui a un terrible secret aussi, le révérend père d’une communauté noire qui ne peut accueillir Charlie parce qu’il est blanc.

Esclavage et religions dans cette amérique des années 50 sont parfaitement décrits par Goolrick qui est aussi maître dans le suspens et dans l’analyse de cette époque. Un roman qui ne laisse pas indifférent et qui peint avec maestria une époque, un lieu, une ville et tous ses habitants avec de belles couleurs et des mots justes. Une belle histoire d’amour. Dommage la couverture du livre de poche est moche 

Comments

[fleur]

Contente qu'il t'ait plu! Je voudrais le lire un de ces jours car il a l'air bien.

[ennapapillon]

J'ai beaucoup aimé l'ambiance de ce roman.