J'aimais mieux quand c'était toi de Véronique Olmi

L’homme qui ne s’est pas retourné est celui qui m’a fait perdre non pas la tête, non pas la raison ni le sens commun, mais la ligne même de ma vie.

Voilà le très court commentaire écrit sur la quatrième de couverture….Je vais donc être obligée de vous faire un bref résumé. Nelly comédienne passionnée de théâtre joue tous les soirs sauf le lundi.  Elle organise comme elle peut sa vie avec ses enfants collégiens dont elle ne connaît même pas les emplois du temps,  sa mère qui souffre de la maladie d’alzheimer, son amant souvent en déplacement et qu’elle n’aime pas , son amie qui ne l’écoute pas, au milieu de cette passion dévorante qu’est le théâtre. Toutes ses informations sur sa vie elle nous les distille au compte -goutte avec de très jolis tableaux et une écriture très raffinée et toute en douceur. Et puis pendant une représentation elle distingue dans le public  l’homme son grand amour celui qu’elle a refoulé, la panique s’empare d’elle et elle s’écroule au milieu de la représentation qui est interrompue. Elle erre dans Paris, se retrouve sur un banc à la gare de l’est en train de raconter sa vie à une SDF. Ce livre est un  monologue très fort, écrit avec des phrases hachées et très courtes avec des mots percutants. Véronique Olmi pose des questions très pertinentes sur la possibilité d’oublier un grand amour de survivre à celui-ci ou de guérir. Nelly pensait oublier en se noyant dans le quotidien et dans le théâtre. L’auteur nous emmène aussi sur un chemin bien sinueux où  la femme et la comédienne ne font plus qu’un. J’aime les petits livres de Véronique Olmi car ils vont à l’essentiel, j’aime son écriture simple et juste. 5^ème livre lu et peut-être le plus intimiste et le plus abouti.

Comments

[Mare tea ne]

Et d'habitude tu aimes Véronique Olmi ?

[val-m-les-livres]

Je suis totalement passée à côté de ce roman qui m'a même agacée.