Pardonnable impardonnable de Valérie Tong Cuong

Un après-midi d’été, alors qu’il se promène à vélo sur une route de campagne, Milo, douze ans, chute et se blesse grièvement.
Ses parents Céleste et Lino et sa grand-mère Jeanne se précipitent à son chevet. Très vite, chacun va chercher les raisons de l’accident. Ou plutôt le coupable. Qui était avec lui ce jour-là ? Pourquoi Milo n’était-il pas à sa table, en train de faire ses devoirs, comme prévu ?
Tandis que l’angoisse monte autour de l’état de Milo resurgissent peu à peu les rapports de force, les mensonges et les petits arrangements qui sous-tendent cette famille. L’amour que chacun porte à l’enfant ne suffira pas à endiguer la déflagration. Mais lorsque la haine aura tout emporté sur son passage, quel autre choix auront-ils pour survivre que de s’engager sur le chemin du pardon ?
Un roman choral qui explore la difficulté à trouver sa place au sein du clan, les chagrins et la culpabilité, mais aussi et surtout la force de l’amour sous toutes ses formes.

Un roman bien organisé, une construction bien menée et bien équilibrée avec un sujet dans lequel l’auteure aurait pu se noyer et tomber dans la facilité. Divisé en 5 grands chapitres la colère la haine  la vengeance l’amertume et le pardon, ce roman donne la parole à 4 personnages qui gravitent autour de Milo plongé dans le coma et qui à chacun leur tour vont nous raconter leurs secrets leurs failles leurs malheurs. Une analyse très pointue du cercle familial qui éclate en morceaux après l’accident de Milo, chaque personnage essaie de retrouver sa place mais c’est surtout Marguerite qui m’a émue  qui  a le plus souffert entre sa mère sa sœur et son beau- frère et qui auprès de Milo trouvait un peu d’amour de compassion et l’enfance qu’on lui avait volée. .Je suis d'ailleurs très étonnée que l'éditeur ne parle pas d'elle dans le résumé! l'auteure traite avec lucidité du problème du couple un peu bancal face à la maladie de l’enfant et qui file droit vers la séparation tout au long du livre.

Une écriture soignée travaillée et sincère nous happe dès le début et on referme ce livre quelques heures après un peu secoué Valérie Tong Cuong a une très belle plume que j’avais déjà remarquée en lisant L’atelier des miracles.