Jacob,Jacob de Valérie Zenatti

Jacob, un jeune Juif de Constantine, est enrôlé en juin 1944 pour libérer la France. De sa guerre, les siens ignorent tout. Ces gens très modestes, pauvres et frustes, attendent avec impatience le retour de celui qui est leur fierté, un valeureux. Ils ignorent aussi que l’accélération de l’Histoire ne va pas tarder à entraîner leur propre déracinement.

Jacob on l’aime tout de suite on l’adopte et on ne le quitte plus. Première lecture de cette auteure et je suis admirative. Un petit livre qui ne demande pas de pause, je déteste de plus en plus les pavés c’est mon côté paresseuse qui parle et j’aime que les auteurs aillent à l’essentiel et là je suis gâtée.

Tout y est dans ces 160 pages : le mélange des cultures, le poids des  traditions, les études Jacob est celui qui a fait des études, la vie à Constantine, l’amour, la guerre, la famille, la place des femmes dans la société, le droit d’aînesse, le travail et tout y est dit en douceur même les évènements les plus tragiques. Il y a dans ce livre comme une petite mélodie grâce à la façon d’écrire de Valérie Zenatti en effet elle répète plusieurs fois les mêmes mots cela fait penser à des litanies des prières des plaintes des refrains qui montent. Par exemple page 130, 12 fois l’expression  « si …….il serait encore là »   puis page suivante 6 phrases commencent avec « il paraît que………… »L’histoire est douloureuse mais le livre jamais larmoyant il y a beaucoup de tendresse dans cette famille surtout dans l’entourage féminin de Jacob, sa mère sa belle -sœur ses nièces sa voisine toutes avaient mis beaucoup d’espoir dans la vie de Jacob, toutes l’aimaient et attendaient son retour.

A la dernière page on entend aussi l’appel Jacob Jacob son ombre plane et quelque part il vit encore et pour toujours dans cette famille.

On comprend pourquoi les 24 jurés du prix inter 2015 ont choisi cette œuvre magistrale.

Comments

[Valérie]

Aussi incroyable que ça puisse paraître, je n'arrive pas à avoir envie de lire ce roman.