L'homme qui fuyait le Nobel de Patrick Tudoret

Tristan Talberg, écrivain reconnu, se voit décerner le prix Nobel. Mais… il n’en veut pas. Misanthrope, en deuil d’une épouse aimée, il est pris de panique devant le vacarme médiatique provoqué par le prix et décide de s’enfuir de Paris. Réfugié chez des amis, traqué par la police qui pense à un enlèvement et par une meute de journalistes en quête d’un scoop, il doit encore fuir vers des horizons dont il ignore tout. Sur la route de Compostelle, il retrouvera le goût de vivre.
Bouleversant et drôle à la fois, c’est le roman d’un amour fou où s’entrecroisent récit et lettres à une femme aimée. 

Un petit livre de 239 pages simple bien écrit bien ficelé drôle parfois sans grosse surprise une lecture agréable et pleine de tendresse. Une construction équilibrée entre les lettres écrites par  Tristan  à sa femme et le récit. Tristan est pris de panique lorsqu’il voit devant sa porte cette cohorte de journalistes venue l’interviewer et le mitrailler après l’attribution du prix nobel il fuit. Mais il ne fuit pas que cette récompense il fuit son passé car depuis 5 ans il n’a pu faire le deuil de son épouse trop tôt disparue. C’est la douloureuse reconstruction après la disparition d’un être cher emporté par la maladie la Salope comme il l’appelle qui est le principal sujet de ce roman. On y parle aussi du regard des autres quand on n’est plus comme les autres, les maladresses de l’entourage les questions les réflexions qui blessent et isolent chaque jour un peu plus.

Que ce soit sur le chemin de Compostelle ou tout autre destination il faut réapprendre à marcher sur le chemin de la vie que la religion nous y aide ou pas il faut être en paix avec soi-même, accepter les rêves inachevés, évacuer sa haine, sa colère peut-être tout simplement vivre avec. Et l’on se prend d’affection pour ce « vieux bouc sentimental »

Un livre reçu dans le cadre du prix Version Femina

Un auteur que je ne connaissais pas