Je vous écris dans le noir Jean Luc Seigle

Quand Pauline Dubuisson, étudiante en médecine, tue son ex-fiancé Félix Bailly, elle n'imagine pas qu'elle va provoquer par ricochet du destin une autre mort, celle de son père qui se suicide après avoir appris son arrestation. A 21 ans elle est jetée en prison et passe devant les Assises de Paris. Pauline est la seule femme contre laquelle le Ministère public requiert la peine de mort.

En écrivant à la première personne l’écrivain s’efface complètement et nous laisse en tête à tête avec Pauline pour qui j’ai ressenti dès le début une grande tendresse et de la tristesse pour cette vie gâchée. Ce roman va crescendo et on sent monter le drame, Pauline qui passe de l’enfance à la femme adulte. En écrivant ses  cahiers Pauline comprend le rôle de son père et celui de sa mère dans son chemin de  vie.  Le côté machiavélique de ce père qui la considère comme un garçon et refuse de voir en Pauline une petite fille il l’emmène à la chasse lui raconte ses exploits, son père est un héros. Sa mère, mère nourricière, peu considérée par le père et Pauline découvre au fur et à mesure combien sa mère l’aimait : « Je n’aimais pas ma mère, pas encore,  pas comme je l’aime aujourd’hui » Il aura fallu tout ça pour qu’elle découvre sa mère la seule qui a compris son geste. De nombreux thèmes de l’époque sont évoqués dans ce livre comme la place de la femme dans la société. Le père de Pauline voudrait qu’elle soit infirmière plutôt que médecin, la religion qui dicte à la mère son chemin, la mère nourricière qui en faisant à manger retrouve le courage de vivre après la mort de ses deux fils. Ce qui m’a le plus étonnée dans ce livre c’est qu’un homme écrive aussi bien à la place d’une femme.

J'ai lu ce livre en début d'année mais le billet par je ne sais quel tour de passe passe avait disparu! et depuis j'ai lu le Jaenada ..............La même héroïne deux livres différents mais  la même envie de redonner à Pauline un vrai procès.

Comments

[Valérie]

J'ai été déçue par ce roman qui n'apporte pas grand chose, à mon humble avis.