Les limons vides, Les vivants aussi, Mon bien-aimé est à moi de H.Wassmo

Sur les glaces sauvages de l'extrême Norvège, dans le clair de lune, une jeune femme trône en déesse obscure. Enfant recluse, responsable de l'accident qui emporta sa mère sous ses yeux, elle grandit loin de tous, poursuivie par le cri des ombres. Elle est Dina, Ève brûlante, éternelle indomptée qui chevauche à travers vents et livre au monde sa litanie furieuse.

Veuve silencieuse du domaine de Reinsnes, au nord de la Norvège, Dina, le ventre arrondi, règne au mépris des convenances, asservissant le monde à sa justice implacable ou sa passion féroce. Pourtant, sous l'éternel poids de ses morts et de ses démons, Dina l'insatiable change peu à peu. L'arrivée d'un visiteur la ramènera à la vie...

 Les hivers nordiques se succèdent avec rudesse sur le domaine de Reisnes. Quand les habitants semblent gagnés par le calme, le souffle vengeur de Dina s'élève des profondeurs nocturnes et sévit. S'attachant aux morts pour vaincre leur absence, guettant éperdument le retour de ceux qui la quittent, Dina, fièvre sanglante, ne connaît pas le repos...

J’ai lu les trois tomes à la suite je vais donc ne faire qu’un seul billet pour vous parler de cette Dina qui vous envoûte dès le début du livre. D’elle son fils Benjamin dit dans le livre 2 : « Sacrée bonne femme » étonnante réflexion d’un enfant à sa mère mais qui donne le ton du livre, sa mère qu’il n’appellera jamais maman d’ailleurs mais Dina. Dans cet univers dur et inhospitalier Dina au caractère libre une vraie sauvageonne un garçon manqué une femme provocatrice qui avance droit devant elle sans se retourner qui est en même temps une petite fille meurtrie et fragile cherche en vain une épaule. On a l’impression qu’elle brûle de l’intérieur et qu’elle élimine tout ce qui la gêne mais qu’au fond d’elle -même la souffrance est là bien présente que seule la musique arrive à l’apaiser et c’est auprès de son violoncelle et de son piano qu’elle se réfugie. On galope avec elle sur la dune sur la neige on chavire sur le bateau on frissonne on rêve ……….une très belle écriture qui porte haut ce roman. Mais il n’y a pas que Dina qui m’a éblouie dans ce roman il y a Mère Karen qui comprend tout qui voit tout qui entend tout qui devine tout et qui représente la sagesse et qui réussit à amadouer Dina. Il y a Tomas qui marche et vit dans l’ombre de Dina, tous les personnages sont importants dans ce livre et ça c’est une prouesse. Une saga bien agréable à lire !