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Des Livres et des Paillettes
15 juin 2016

Des femmes qui dansent sous les bombes de Céline Lapertot

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Dans ce pays d’Afrique, la guerre civile fait rage et nul destin n’est tracé. Celui de Séraphine s’annonce heureux – elle épousera bientôt l’homme qu’elle aime –, mais il bascule lorsque des miliciens saccagent son village. Elle perd alors toute sa famille, et son innocence. Sauvée in extremis grâce à l’intervention d’une faction de l’armée régulière conduite par l’exceptionnelle Blandine, elle se joindra à sa troupe de « Lionnes impavides », qui luttent dans l’espoir fou d’un retour à la paix.

Il est impossible de lâcher ce roman – d’une pudeur et d’une justesse saisissantes –, hymne à l’héroïsme des êtres qui transforment leurs silences en un cri de courage et de fureur.

Céline Lapertot, 29 ans, est professeur de français. Des femmes qui dansent sous les bombes est son second livre aux éditions Viviane Hamy.

 

Parfois j’hésite à joindre au début de mon billet la quatrième de couverture tellement elle est nulle mais là elle est tellement juste que je la recopie avec plaisir. Vous l’aurez tout de suite compris ce livre est un coup de cœur. Sous forme d’interviews menés par une journaliste, des femmes africaines ( Séraphine Nérine Blandine Mélusine Capucine ) racontent leurs vies où plutôt le moment où elles ont basculé dans une vie de guerrières, victimes des atrocités des hommes. Ces femmes ces sœurs de combat d’une même voix qui s’élève au -dessus des champs témoignent de la violence de la guerre de la monstruosité et de l’espérance en un monde meilleur. Seuls deux hommes à la fin du livre donneront leurs témoignages le docteur Basonga qui les soigne au dispensaire et Kadhi qui vit au milieu des Lionnes impavides  puisque c’est ainsi qu’on les appelle. Ce livre est à la frontière du roman et du document tant l’auteure s’est immergée dans ce monde de brutes tant son écriture ciselée est fine et douce malgré les mots durs et tant le rythme qu’elle donne avec les répétitions nous happe :

« Quiconque brise une femme je le tue

Quiconque prétend voler le corps d’une paysanne je le tue

Quiconque m’empêche de chanter je le tue

Quiconque se répand sur mon ventre je le tue  

Quiconque touche à mes rêves je le tue"

 

 

 

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