Histoire de la violence d' Edouard Louis
Edouard Louis un soir de Noël rentre chez lui, il rencontre Reda dans la rue l’emmène chez lui ,a une relation avec lui puis la soirée dégénère Reda le viole et l’étrangle…………..
Toutes les critiques lues depuis la sortie de ce livre ne m’avaient pas du tout enthousiasmée elles étaient soit incompréhensibles soit imbuvables soit mitigées donc je l’avais laissé de côté. Disponible à la bibliothèque pas convaincue et sceptique je me suis lancée : « J’abandonnerai c’est tout » et puis à la lecture de page en page Edouard Louis m’emmène dans sa vie et la magie opère : je suis subjuguée par la finesse de son écriture par l’analyse sur la vie les secrets les rencontres les mensonges je suis subjuguée par son audace-construction très originale- sa discrétion – on oublie qu’il est le personnage principal -sa pudeur- il reste assez discret sur les faits-
Ce livre c’est surtout une analyse de ce qui reste après un acte violent les souvenirs la vérité ce qu’on raconte l’exactitude des faits, les détails et le traumatisme. Faut- il raconter ? A qui ? Comment ? Est- ce un soulagement ? Edouard racontera à la police à ses deux copains à sa sœur qui le racontera à son mari. Mais comme il le dit c’est bénéfique de parler ça soulage mais quand on raconte son histoire elle ne nous appartient plus .Sommes-nous autorisés à parler ?
Une autre réflexion très importante dans ce livre c’est celle des rencontres de la vie l’auteur évoque ce sujet en donnant la parole à Reda lorsque celui-ci parle de son père et de ses rencontres puis en évoquant celle de Reda avec lui : elle aurait pu n’avoir jamais lieu. A quoi tient une rencontre ?
Eddy Bellegueule n’est pas mort il n’a pas disparu il ne s’est pas effacé et Edouard Louis n’est pas complètement né et n’en a pas fini avec Eddy , ces deux personnages souffrent et me font mal. Voilà ce que j’ai ressenti à la lecture de ce livre autobiographique ou pas là n’est pas la question car on s’en fiche et cela importe peu à mes yeux.