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Des Livres et des Paillettes
21 octobre 2019

Ceux qui partent de Jeanne Bénameur

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6 ème roman que je lis de cette auteure et je suis toujours autant émerveillée.

Un jour et une nuit sur Elllis Island en 1910 voilà le cadre du dernier roman de Jeanne Bénameur. Les personnages, des émigrants  Donato et sa fille Emilia, Esther une arménienne, Gabor un musicien  débarquent sur le sol américain ; un jeune photographe américain Andrew Jonsson a réussi à monter  sur le pont du  paquebot fasciné par ces gens car lui aussi petit-fils d’émigrants islandais, il immortalise leur arrivée et s’intéresse à leur parcours et à leur projet. Ce jeune photographe on va aussi le suivre chez lui dans sa famille où les relations sont tendues car certains ont oublié qu’ils ont été des migrants. En attendant leurs papiers et l’autorisation de poser le pied sur le sol, Emilia fait la connaissance d’Esther elles vont partager ce moment avec leurs souvenirs et puis un homme Gabor se met à jouer du violon il appartient à un clan son regard croise celui d’Emilia. Ouvrir un livre de Jeanne Bénameur n’est pas un acte anodin car il  y a un code d’accès dès les premières pages il faut se laisser aller suivre la musique les mots, toucher les tissus, regarder les corps, sentir les odeurs ; on ne dévore pas les livres de Jeanne Bénameur on les prend on les pose on relit on s’imprègne on apprivoise. Impossible de raconter ce livre car chaque phrase à elle-seule est une réflexion chaque phrase est importante. Tout au long du roman l’auteure nous entraîne sur les chemins de l’exil, j’ai beaucoup aimé le passage sur la nécessité de parler sa langue de ne pas l’oublier de parler du passé.  La mise en page aérée les nombreux retours à la ligne  donnent un rythme poétique au texte.

« Une langue est plus sûre qu’une maison. Rien ne peut la détruire tant qu’un être la parle. Nous le savons, nous qui ne possédons rien, ou si peu de chose. Tant que nous parlons notre langue, notre pays, même loin, même dévasté, est habité. » page 166.

Chez Jeanne Bénameur il n' y a pas de fin il y a des possibilités "Maintenant chacun est sur sa route.Toutes les couleurs sont là."

et une réflexion pertinente sur les émigrants  -"les émigrants dérangent...................."

Un coup de cœur !

 

 

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