La bâtarde d'Istanbul d'Elif Shafak

Deux familles d’origine turque, les Kacanci qui vivent à Istanbul et  les Tchakhmakhchian qui vivent à St Francisco  ont des liens communs mais ne le savent pas. Elles vont se rencontrer par l’intermédiaire de leurs petites filles,  Asya Kacanci née de père inconnu dans une famille où seules les femmes ont une espérance de vie, et Armanousch Tchakhmakhchian dite Amy  tiraillée entre son père arménien Barsam et sa mère Rose américaine remariée avec  Mustapha Kacanci . En quête d’informations sur le passé de sa famille arménienne, Amy  part seule à Istanbul et se fait héberger dans la famille de son beau-père. Tout cela dans le plus grand secret. Elle découvre Istanbul en compagnie d’Asya. Mais il faut quand même attendre 177 pages pour qu’elles se rencontrent et que le texte prenne un peu de rythme. Je me suis beaucoup ennuyée dans cette lecture au style lourd lent et indigeste. Le nombre incalculable de personnages, les  descriptions aux multiples détails, les passages à vide, les rencontres virtuelles  n’ont pas réussi à me captiver. Par-ci  par-là des analyses intéressantes noyées dans des monologues ennuyeux  pourtant le sujet aurait pu me plaire, la place de la Turquie ni à l’est ni à l’ouest, coincée entre deux civilisations entre deux cultures, un pays au passé lourd où l’équilibre est fragile, des femmes si différentes qui ne demandent qu’à s’émanciper mais je n’ai pas réussi à me passionner pour ces personnages bien fades et ces familles sans âmes. Ce roman parle de tout et de rien aucun sujet n’est correctement traité par exemple le sujet, relation mère- fille,  aurait pu faire un excellent roman. Trop de thèmes évoqués et quand le djinni arrive dans l’histoire je décroche complètement mais je suis allée quand même jusqu’au bout de ma lecture. Les malédictions, les mauvais sorts, l’ignorance,  les secrets, les pouvoirs surnaturels……  je n’ai jamais réussi à suivre le fil de ce roman.