Olga de Bernhard Schlink

       Un roman découpé en trois parties égales d’une centaine de pages. Les trois chapitres racontent la vie d’Olga mais d’une façon différente. Dans la première partie, le narrateur retrace l’enfance difficile d’Olga, petite fille élevée dans la pauvreté à Breslau en Allemagne mais gardée dans la journée par une voisine aimante et attentionnée. Ses parents atteints du typhus la laissent orpheline. Elle sera confiée à sa grand-mère paternelle revêche et méchante. Dans le village, elle fait la connaissance d’Herbert Schröder mais il est le fils des châtelains et leur amour est impossible. La lecture et les études sont son seul refuge, elle devient institutrice mais victime d’une surdité brusque elle abandonne son métier et devient couturière. A la fin de la première partie, le narrateur subtilement se découvre, c’est Ferdinand qui va retracer à la première personne sa rencontre avec Olga qu’il appelle Melle Rinke dans la deuxième partie. Il est le petit dernier d’une famille et a partagé la vie d’Olga qui cousait pour la famille. Plus tard, après la mort d’Olga, qui est toujours très présente dans ses souvenirs, il décide de faire des recherches sur Herbert dont Olga lui a raconté les expéditions. Il trouvera les lettres  écrites par Olga à Herbert de 1913 à 1971, elles feront la troisième partie du roman.  Dès le début, j’ai butté sur l’écriture où peut-être sur la traduction je ne sais pas. J’ai relu plusieurs fois certaines phrases afin de placer au bon endroit la virgule ou le point. Le personnage d’Olga m’a laissée de marbre. Le côté historique de la vie d’Herbert, assoiffé de conquêtes patriotiques, est assez intéressant. Sa vie en Namibie où il part conquérir ce territoire et exterminé les herero creuse un fossé entre Olga et Herbert. A chaque retour d’expéditions et de conquêtes, Olga comprend que même si elle aime profondément cet homme il ne pourra jamais partager sa vie, ils n’ont pas les mêmes valeurs. L’expédition au Spitzberg sera sans retour. Olga s’intéressera beaucoup à la vie d’Eik un de ses élèves à qui elle donnera toute son affection. Des révélations importantes viendront donner un peu de vie à ce roman et surprendront le lecteur. La troisième partie épistolaire est celle qui révèle les sentiments d’Olga et la plus passionnante. Un roman qui ne m’a pas enthousiasmée mais que je conseille quand même.