Changer l'eau des fleurs de Valérie Perrin
Voilà je suis enfin venue à bout de ce roman qui ne m’a pas convaincue mais qui ne m’a pas ennuyée non plus mais la lecture m'a paru terriblement longue.
Elle, c'est Violette Toussaint née Trenet, abandonnée dès sa naissance, trimballée de famille d'accueil en famille d'accueil, tout juste sortie de l'adolescence, mère à dix-huit ans puis mariée à Philippe Toussaint. Elle, c’est la narratrice.
Lui, c'est Philippe Toussaint, il a dix ans de plus que Violette quand ils se rencontrent, lui il a une famille: elle est envahissante et ignore complètement la présence de Violette, surtout sa mère qui gère tout de la vie de son fils: le compte en banque, le logement, sa vie en un mot elle ira même jusqu'à appeler leur fille Léonine, Catherine. Lui il est paresseux, avide de sexe, on le déteste dès le début mais on revoit ce sentiment plus on approche de la fin.
Le couple est d'abord garde - barrière puis garde- cimetière, ils vivent côte à côte sans vraiment se croiser ni s'aimer d'ailleurs. Un drame va bousculer un peu plus leur vie. Violette va s’investir à fond dans son métier de garde-cimetière et découvrir une autre vie et surtout retrouver un but à sa vie. Elle va croiser de nombreux personnages, trop à mon goût, mais de belles rencontres. Le récit est un peu compliqué, je me suis mélangée dans les époques, les retours en arrière, le journal d’Irène m’a agacée, tout comme les discours funéraires. J’ai nettement préféré le début qui est assez tonique et écrit avec un certain humour, puis une partie beaucoup trop dense, bourrée de détails inutiles a failli avoir raison de ma patience puis j’ai retrouvé de l’intérêt vers la fin qui est pleine d’optimisme. J’ai beaucoup aimé la façon dont l’écrivaine a traité le sujet de la maternité chez Violette qui n’a pas eu de mère ce passage est bouleversant. Ce qu’il manque dans ce roman c’est de la profondeur dans les sentiments des personnages.
Tout au long du roman Violette a pour livre de chevet, L’œuvre de Dieu, la part du diable de John Irving que je ne connais pas, je pense qu’il est un bon prolongement à la réflexion sur la maternité. Je vais le lire !