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Des Livres et des Paillettes
4 mai 2021

Florida d'Olivier Bourdeaut

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     La vie de la narratrice Elisabeth Vernn, fille unique de la Reine-Mère et du valet c’est ainsi qu’elle appelle ses parents, bascule le jour de ses sept ans. Sa mère est contente et très fière de lui annoncer que son cadeau d’anniversaire sera exceptionnel cette année. Elle lui offre d’abord une somptueuse robe de princesse, mais la surprise ne s’arrête pas là, elle l’emmène  participer à son premier  concours de mini miss. Elle va remporter ce premier concours et rentrer chez elle couverte de cadeaux. C’est le début de l’enfer. Ce sera tous les week-end pendant cinq ans le même manège, manège qu’Olivier Bourdeaut a très bien décrit avec des mots féroces parfois drôles cyniques et cinglants. Avec ce vocabulaire- là vous avez compris ce roman est violent. Elisabeth se compare à une pute de 12 ans et sa mère à une souteneuse. A douze ans, Elisabeth se rebelle, elle ne participera plus à ces concours, elle ira en pension et elle sera libre pense-Hélas son corps qu’elle ne maîtrise pas ou plus, est marqué au fer rouge. La vie au collège ne sera pas ce qu’elle espérait. Son corps se transformera car elle tombera amoureuse du distributeur de friandises, les kilos en plus seront sa carapace puis un régime strict, une rencontre amoureuse avec John et plouf un nouveau bouillon, une nouvelle descente aux enfers. Quittant définitivement son milieu familial elle rencontre Alec, et replouf dans ce milieu artistique dépravé. J’ai eu un peu de mal à adopter l’écriture très particulière d’Olivier Bourdaut, par contre j’ai tout de suite adopté Elisabeth mais j’ai eu envie de lui mettre des coups de pied au C. Ce roman c’est la haine de cette petite fille pour son corps, ce corps qu’elle n’arrive pas à dominer qui a été malmené dès son enfance. Habitée par la vengeance, elle pensera même à une solution radicale enfin en étant sous coke: tuer ses parents. Là j’arrête car ce roman est à découvrir et Olivier Bourdeaut a su tenir en haleine le lecteur. Je suis passée par tous les sentiments au cours de ma lecture, de l’enthousiasme surtout au début, parfois de l’ennui, de l’étonnement lorsque le roman évolue étrangement. Mais à la lecture du chapitre 35 le dernier j’ai dit : « Waouh » il est fort Olivier Bourdeaut ou bien « Super et bien joué Elisabeth ». J’ai lu ce roman juste après celui de Delphine de Vigan qui traite du même phénomène, la folie des parents qui exposent leurs enfants sur les réseaux et les dégâts qu’elle provoque sur leurs vies d’adultes. A la page 35, Elisabeth s’adresse au lecteur et lui conseille de taper mini miss dans le moteur de recherche, (c’est ce que j’ai fait !) «  pour se régaler jusqu’à la nausée ». Je ne mesurais pas l’étendue de la catastrophe ! Mais pourquoi ces parents-là mettent-ils tant de force dans le devenir de leur enfant, tout simplement pour régler leurs problèmes à eux. Comme elle est belle et triste cette petite princesse  en page de couverture!

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