la promesse de l'aube de Romain Gary
Voilà je viens de refermer la dernière page et je me demande dans quelle rubrique classer ce livre : un roman ? un document ? ou bien un récit autobiographique ?.
J’ai littéralement été époustouflée par ce livre que j’ai dévoré. J’avais déjà été sous le charme de l’auteur dans La vie devant soi. Pourquoi le charme parce que cet auteur séduit d'abord son lecteur, comme il a su séduire sa mère dès son plus plus jeune âge, comme il a su se jouer de toutes ses rencontres. Comme je le dis parfois dans certains de mes billets, inutile de raconter ce livre car l’auteur raconte tellement bien que le plagier me parait indécent. Lorsque Romain Gary publie ce livre en 1960 il a 46 ans mais à la lecture de ce roman on sent que ses souvenirs sont intacts et précis, romance-t-il un peu les anecdotes les enjolive-t-il ? Je ne pense pas car tout ce livre sonne tellement vrai. C’est donc la vie avec sa mère mais surtout leurs relations qu’il décrit tout au long de ce roman. On a le sourire au bout des lèvres tant c’est drôle car l’humour de Romain Gary est à la fois émouvant, cynique, imaginatif, percutant. Cet amour réciproque et totalement fou qui les unira au-delà de la mort est tout simplement magnifique. Cette mère excessive, imprévisible, fantasque, qui trace chaque jour un avenir différent pour son fils, est certes omniprésente dans la vie du petit Romain. Mais il fera tout ce qu’il pourra pour tenir sa promesse. Elle ne sortira jamais de la vie de son fils et continuera même dans l’au -delà à lui souffler son avenir. Un livre remarquable, une écriture enjouée qui rend cette autobiographie jamais ennuyeuse malgré la partie sur la guerre 39-45 un peu longue à mon gôut, qui n'apporte pas grand chose au roman mais qui rend la fin du roman encore plus bouleversante ! Mais pourquoi ne l’ai-je pas lu plus tôt !