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Des Livres et des Paillettes

22 avril 2024

Une enfance française de farida Khelfa

« Les plaies sur nos corps endoloris nous rappelaient les dérives nocturnes du vieux. Mais la vie était plus forte, la joie de retourner à l’école. De retrouver le monde des vivants et  des livres. L’école cet espace de liberté. Où l’on vivait.»

Cette phrase c’est un peu tout le résumé de ce récit. Farida est née en France en 1960 à Lyon de parents immigrés algériens dans une famille nombreuse de 9 enfants. Un père d’une violence démesurée et  une mère enfermée dans son statut de victime et de martyre. Le seul rêve qu’ils ont  ces 9 frères et sœurs c’est de fuguer pour quitter ce milieu toxique. Farida va  à Paris et après une descente aux enfers, ayant sombré dans la drogue, elle trouvera la force d’avoir un autre  destin. Avec des mots justes, une écriture assez dépouillée, des phrases courtes elle raconte  ses années de calvaire de misère et de violence, elle raconte cette famille broyée par la violence sans limite de ce père alcoolique, elle raconte la terreur qui régnait dans ce F5, elle raconte les injures, elle raconte « la honte d’être née femme ». Et puis elle raconte les difficultés  à s’intégrer dans un monde normal où le mot liberté n’est pas un vain mot.  Pouvoir parler avec les gens qu’elle rencontre avoir des relations simples  sortir la tête hors de l’eau  se sentir bien quelque part, connaître l’intimité  face à la promiscuité qu’elle a connue dans le quartier dans l’appartement tout est nouveau pour elle et difficile à gérer. J’ai beaucoup aimé ce récit dans lequel elle ne se donne aucune excuse à ses dérives.  J’ai été gênée par la narration très décousue des moments de sa vie.

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22 avril 2024

Les filles du chasseur d'ours de Anneli Jordahl

Sept sœurs, sept comme dans les contes. Sept sœurs que j’aurai dû détester dès le début. Elles sont sales, hideuses, crasseuses, violentes, alcooliques, sauvages, affamées, habillées de guenilles, vulgaires  pourtant j’ai adoré les suivre j’ai  même eu de l’empathie pour elles enfin pas toutes ! C’est très étrange en effet aussi étrange que cette histoire. Elles, Johanna Tania Aune Tiina Laura Simonne et Elga,  habitent en Finlande dans une ferme délabrée au milieu de la forêt avec leurs parents mais dès le début leur père, qu’elles adorent, Heikki Leskinen meurt tué par un ours, leur mère qu’elles détestent meurt peu de temps après. Voilà ces sept filles âgées de 12  à 20 ans  sous l’autorité de l’ainée, livrées à elles-mêmes. Chaque jour elles doivent trouver dans la forêt leur nourriture : chasser pêcher, cueillir, un peu comme les premiers hommes sauf qu’on est en 2024 car ce roman est contemporain. Elles ne vont pas à l’école ne sont suivis par aucun organisme  n’ont pas d’identités et ne se sont jamais regardées dans une glace. Elles sont obnubilées par les idées que leur père leur a inculquées : rester loin de la civilisation, ne jamais approcher les hommes, rester unies et soudées. Johanna a pris la place du père et n’hésite pas à les battre violemment si elles désobéissent.  Elles décident d’aller vivre dans une grotte abandonnée par leur père et d’y construire une cabane. Mais en allant vendre au marché leurs productions elles découvrent le monde et surtout que leur père n’était pas celui qu’elles pensaient et l’unité des sept sœurs va être dure à maintenir. En effet Elga a la soif d’apprendre à lire, Laura sculpte avec la terre argileuse qu’elle ramasse de magnifiques figurines. Ce roman  déstabilisant, surprenant, envoûtant, prenant je l’ai dévoré. L’écriture est à la fois fluide cadencée poétique crûe sans être vulgaire et tellement imagée. J’ai entendu les bruits de la forêt de la rivière, le chant des oiseaux ;  j’ai senti les odeurs de la terre les cris des animaux j’ai ressenti la terreur de ce milieu hostile  mais aussi la douceur qui s’en échappe. C’est sur le marché que la narratrice une journaliste photographe les remarque, elle achète un cahier puis deux et  décide de raconter la vie de ces  filles  si remarquables  si étranges et à la fois si belles  et si joyeuses . Un roman nature Writing qui m’a fait penser au livre de Jean Hegland Dans la forêt et au mur invisible de Marlen Haushfer.

4 avril 2024

Je suis fait de leur absence de Tim Dup

Un premier roman époustouflant dont il ne faut  dévoiler que le strict minimum pour ne pas gâcher la lecture. Pierre le narrateur, un jeune adulte, habite une maison familiale de bord de mer dans la région de Deauville à Roseville sur mer,  nous sommes en 2020. Cette maison qu’il aime, il va devoir la vendre à son grand regret, on comprend dès le début que si Pierre vit le parfait amour avec Victoria sa vie est basée sur un malheur qui le hante et l’obséde. Petit à petit avec beaucoup d’émotion, Pierre replonge dans ses souvenirs et livre avec parcimonie des informations sur  cette douleur qui le ronge sur cette haine qui l’habite. Lorsque le passé est trop loin  il laisse la place à une autre voix que la sienne pour narrer son histoire. La construction qui fait des aller- retour entre le passé et le présent  est remarquable, aérée facile à suivre. L’écriture est très travaillée  riche  sensible et élégante ce qui rend le récit très vivant. Au fil de la lecture on sent le drame se rapprocher de plus en plus et l’angoisse de Pierre se transmet au lecteur. Un premier roman magistral qui traite d’un sujet très actuel mais d’une façon originale. Un roman qui marque et qu’on n’oublie pas tant l’émotion est palpable. Peut-on se libérer de ses fantômes ? En faisant des recherches j’ai découvert que Tim Dop était un jeune chanteur talentueux aux textes magnifiques. Il y a beaucoup d’autres remarques à faire mais qui divulguent trop l’histoire de ce roman.

26 mars 2024

La jeune fille et le feu de Claire Raphaël

Une écriture simple et efficace qui dès l’incipit  attrape le lecteur et ne le lâche plus jusqu’à la fin. L’autrice mêle habilement un  roman social et une enquête policière. Une femme d’une quarantaine d’années Emilie Frontenac est retrouvée morte dans son appartement d’un quartier populaire. C’était une femme alcoolique et misérable. Elle vivait avec Astrid sa fille ainée, ses deux autres enfants lui ont été enlevés et placés. C’est Jasmine et Tom deux inspecteurs du commissariat de quartier qui sont  chargés de l’enquête.  La relation entre la mère et la fille était très violente c’est donc tout naturellement que les deux inspecteurs soupçonnent Astrid. Un point important les interpelle : le corps de cette femme est brûlé et un rideau n’a brûlé que partiellement. Tous les personnages sont émouvants dans ce récit, Astrid qu’on a très envie de serrer dans nos bras, Jasmine et Tom ces deux policiers d’une empathie incroyable qui hésitent entre accident ou crime pour conclure leur enquête. Astrid est jeune, elle est en terminale et travaille correctement elle doit passer son bac. Son avenir est entre les mains des deux inspecteurs. Ils  sont touchés par le courage de cette gamine par ce qu’elle a vécu avec sa mère. En toile de fond l’autrice évoque des sujets d’actualité dans les banlieues, la place des adolescents issus de l’immigration, la maltraitance sur les enfants, les difficultés dans les commissariats avec le manque d’effectifs et le peu de moyens. Elle évoque aussi les moyens qui peuvent sauver ces ados comme le sport et les études. Le discours du prof de karaté arabe est particulièrement intéressant et bien mené, il veut apprendre le monde aux gamins, la patience la rigueur et la discipline.  On sent que l’autrice ingénieure de la police scientifique raconte un milieu qu’elle connait très bien particulièrement les violences faites aux femmes. En marge de l’enquête Jasmine vit un moment difficile son père est en soins palliatifs. J’ai beaucoup aimé ce roman policier car il est original, il sonne vrai et il est  porté par des personnages sympathiques et pleins d’humanité.

 

20 mars 2024

Corps de ferme d'Agnès de Clairville

Le début de ce roman m’a  paru ardu,  surprenant, original et déstabilisant. Mais bien vite les narrateurs de ce roman choral m’ont embarquée et j’ai dévoré ce roman.   On est donc dans une ferme où vivent  le chat tigré, la chienne épagneule, la vache pie noir, les petits veaux, les cochons, une pie  et des humains un couple de paysans et leurs deux garçons. Pendant une quinzaine d’années les animaux  racontent le quotidien de la ferme, les soucis financiers, les drames, les odeurs et les couleurs, le dur labeur de la femme et sa place au sein de l’exploitation. La relation entre mères et petits qu’elle soit chez les humains ou les animaux est traitée avec finesse et réalisme et j’ai vite oublié que les narrateurs étaient des animaux. La maternité et ses drames rendent  le roman particulièrement macabre. Beaucoup de tendresse entre les petits et leurs mères  lorsque la chienne épagneule  parle de sa fille et de son petit-fils, lorsque le veau parle de sa mère. La relation entre le plus jeune garçon  et la chienne est pleine de tendresse de partage, ce petit garçon sensible qui dessine et refuse les coutumes violentes  de la ferme. Un coup de cœur pour ce roman certes un peu violent mais qui bouscule et qui sonne  tellement vrai. Un roman très bien mené qui m’a rappelé des souvenirs ayant été élevée dans une ferme je me souviens particulièrement des beuglements des vaches à qui l’on avait enlevé le petit veau. Une écriture poétique et sensuelle. Un roman noir qui m’a fait penser à l’univers de Cécile Coulon. On sent très bien que beaucoup de scènes ont été vécues par l’auteure tellement elles sonnent justes. Une couverture pas très jolie à mon goût !

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18 mars 2024

Grand seigneur de Nina Bouraoui

Le 28 mai 2022 le père de Nina Bouraoui entre en soins palliatifs à la maison médicale Jeanne Garnier à Paris. Il y meurt le 7 juin. C’est cette semaine-là que l’autrice retrace dans ce récit assez court et très personnel. Avec sa mère et sa sœur elle va accompagner son père, son papa, ce Grand Seigneur qu’elle a toujours admiré et tant aimé. Dans ce récit elle va revenir sur leurs moments heureux joyeux et surtout très confidentiels. En effet elle était très proche de lui et surtout il a su la soutenir dans ses moments difficiles particulièrement dans son homosexualité et dans sa carrière de romancière. Elle va revenir  sur les difficultés que ce Grand Seigneur a rencontrées dans sa vie  politique,  les atrocités de la guerre d’Algérie, le déracinement mais aussi dans sa vie familiale, lui l’algérien qui a épousé une française. Avec une écriture élégante, avec pudeur et discrétion Nina Bouraoui cherche dans la littérature l’apaisement de sa douleur. Certes j’ai été émue par ce récit mais j’ai eu une impression de déjà lu. Le passage sur les confessions est époustouflant à la page 193.

5 mars 2024

Le convoi de Beata Umubyeyi Mairesse

« S’il y a un livre que tu voudrais lire mais qu’il n’a pas encore été écrit, alors tu dois l’écrire » Il y a une quinzaine d’années Beata Umubyeyi Mairesse découvre cette phrase de Toni Morrison, cette phrase reste dans sa mémoire et la fait déjà réfléchir à la nécessité d’écrire un récit sur sa vie pendant le génocide au Rwanda et non pas des romans comme elle l’a déjà fait. Avant de parler de ce récit je vais faire un petit retour en arrière ; en effet dans la sélection du prix ELLE roman nous avons reçu Magnifique le roman de Jean Félix de la Ville Baugé qui raconte la fuite de Magnifique, jeune femme tutsie ; ce livre que j’ai beaucoup apprécié je ne l’ai pas estimé à sa juste valeur car j’avais peu d’informations sur le génocide et aujourd’hui beaucoup d’évènements que j’ai trouvés un peu faciles me paraissent beaucoup plus vrais. Dans ces deux livres un point commun cette machette qui est l’arme fondamentale de ce génocide. Donc l’auteure Beata, que j’appellerai Beata dans cette critique ce sera plus simple, est depuis le 18 juin 1994 poursuivie par cette journée où elle quitte le Rwanda avec sa maman dans un convoi humanitaire Suisse. Depuis ce 18 juin 1994 elle cherche des traces, papier, vidéo  de ce passage à la frontière du  Burundi. Beata récupère quatre photos sur lesquelles elle s’identifie ainsi que sa mère. Le 18 août 2020 elle retrouve l’humanitaire qui avait organisé ce convoi, elle sait alors qu’elle va écrire son récit, son enquête qu’elle mène depuis 2007. Dans ce récit dense, bouleversant  elle revient d’abord sur les raisons de la création de ces deux ethnies : hutu tutsie ; puis elle analyse les difficultés de l’écriture en passant  de l’adolescente de 15 ans à la femme de 40 ans aujourd’hui. Beata aborde de nombreux sujets dans ce récit : la transmission, le souvenir, l’exactitude des informations, le cheminement entre mémoire et écriture et surtout la place des humanitaires, des journalistes et des rescapés dans un drame humain quel qu’il soit. Elle s’attache aussi aux détails qui font qu’une  scène bascule dans un sens plutôt qu’un autre. Un titre très bien choisi qui rappelle d’autres convois. Elle analyse avec finesse et détails  les raisons qui empêchent les rescapés de parler à leurs retours. Elle donne des indices pour expliquer pourquoi un génocide en Afrique n’est pas autant médiatisé que d’autres et surtout pourquoi la France a eu une position aussi ambigüe. A la lecture de ce récit j’ai mieux compris ce génocide, les signes qui auraient pu alerter et les décisions qui auraient pu l’éviter. Ce récit est complet, l’écriture y est délicate et  juste. Certains passages sont très forts et plein d’humanité. Peut-être un petit point négatif je me suis un peu perdue dans les différents  convois et certains personnages.

 « Mais aujourd’hui, entre le monde et nous, il me semble enfin qu’une autre histoire est possible. Et que c’est à nous, les victimes d’hier, de la raconter. Le temps n’est-il pas venu pour nous, trente ans après les faits de nous réapproprier ces photos, de les légender avec notre langage, à l’aune de notre expérience ». page 248

5 mars 2024

Le sang des innocents

Un énorme coup de cœur pour ce policier que j’ai dévoré. Ce policier est passionnant et bouleversant. Une enquête policière déclenchée suite au meurtre d’un professeur blanc dans un lycée. Professeur admiré et aimé de tous. L’assassin est un ancien lycéen noir. Lorsqu’il sort du lycée deux adjoints du shérif  l’abattent. On est en Virginie en 2017 et les deux communautés blanches et noires ont toujours de sérieux problèmes à se supporter et à s’accepter. Le shérif tout nouvellement élu dans la petite ville de Charon est noir il doit faire preuve de beaucoup de diplomatie pour se faire accepter des blancs mais aussi des noirs qui le voit plutôt comme un traitre. C’est donc dans une ambiance un peu électrique que Titus Crown va mener son enquête avec ses adjoints. A côté de l’enquête policière l’auteur  va emmener le lecteur dans un roman social en évoquant  le racisme, la religion, la nostalgie du passé et de l’esclavage par des anecdotes et des faits superbement bien choisis ( comme le pasteur qui roule en lexus ). Et  puis il y a ce personnage, Titus Crown  sympathique, sincère, franc, bienveillant, obstiné,  hanté par un drame qu’il n’a jamais révélé et cette question pourquoi a- t-il quitté le FBI ? Un fils plein d’amour pour son vieux père, protecteur avec son petit frère et puis meurtri par le décès de sa chère maman. Un homme avec ses certitudes et ses failles mais droit dans ses décisions. Ce livre à la fois roman, policier et document montre le talent de cet auteur. Un roman qui sonne juste. De l'ironie et même de l'humour. Une écriture fluide une construction magistrale une très belle photo de couverture, j’ai adoré !

29 février 2024

 

Ce jour-là Annabella étudiante de 23 ans est à la bibliothèque de la fac à Lyon, elle reçoit un mail qui lui annonce le décès de son père en Afrique. Sa vue se brouille, tout s’effondre, ses mots se bousculent, tout se mélange dans sa tête : elle est broyée par la nouvelle ne sait plus ce qu’elle doit faire. Elle doit contacter sa famille à Royan ses oncles et tantes, elle doit recharger son téléphone elle doit trouver des sous pour payer le téléphone. Alors l’écriture d’Annabella la narratrice devient elle aussi hachée déstructurée comme ses pensées et ses gestes. Cette écriture a failli m’être fatale me déstabiliser mais non je me suis relevée. Une seule pensée obstine Annabella: rapatrier le corps de son père. Entre les démarches administratives et la recherche d’argent pour organiser et payer le rapatriement, Annabella retrace sa vie de petite fille métisse jusqu’à ses 21 ans  d’abord au  Congo puis au Gabon et enfin au Cameroun. Elle raconte comment en fouillant  dans son  passé elle a découvert le  mensonge qui entrainera sa   rupture avec son père. Ce père qu’elle admirait par-dessus tout. Elle cherche dans sa mémoire avec obstination le visage de sa mère, la voix de son père, les odeurs de son enfance, elle refait vivre ses ami (e)s de sa vie en Afrique. Un roman à la construction originale mais fluide. Un roman époustouflant sur les liens familiaux, l’expatriation, l’abandon, le mensonge. Merci à version fémina de m'avoir envoyé ce roman dans le cadre du coup de coeur des lectrices.

 

21 février 2024

un simple dîner de Cécile Tlili

Un-simple-diner

   Un premier roman très agréable à lire. Un huis clos dans l’appartement de Claudia kinésithérapeute très timide et mal à l’aise et Etienne brillant avocat, ils sont en  couple depuis deux ans . Ce soir de canicule à Lyon ils  reçoivent  un couple ami, Johar une cadre très performante fille d’immigrés qui rage de réussir  dans une grande entreprise du cac 40 et Rémi son compagnon professeur. Ils ont la quarantaine. Autour de la table la conversation est assez réservée, Claudia a du mal à participer elle est très stressée et passe beaucoup de temps en cuisine. Des évènements imprévus s’enchainent discrètement par sms. Chacun pense à autre chose et est sur le point de changer de vie. Il n’y a aucun éclat de voix tout se déroule d’une manière assez lente. Ce sont surtout les deux femmes qui vont faire chavirer les deux couples vers la liberté et leurs choix. Claudia va oser ce qu’elle n’a jamais osé faire dire non, prendre sa vie en main et trouvé sa place. Johar va analyser sa vie professionnelle et amoureuse j’ai beaucoup aimé ce que le plat au curry va réveiller en elle : son origine d’immigrée et sa relation avec sa mère. Un roman subtil passionnant étouffant parfois j’ai manqué d’air. Une écriture facile et élégante. 

 

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