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Des Livres et des Paillettes
31 janvier 2022

Il est des hommes qui se perdront toujours de Rébecca Lighieri

 

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Qui a tué mon père ? Première page première ligne de  ce roman.

 L’auteure nous emmène dans un quartier nord de Marseille, dans une famille très démunie où règnent  la violence, la toxicomanie et la pauvreté. C’est l’ainé Karel qui est le narrateur de ce roman bouleversant de vérité, nous sommes entre les années 80 et 2000. Avec sa sœur Hendricka, ils sont beaux ambitieux mais sous la menace des coups portés par leur père,  victimes de ses  agressions verbales  et devant la passivité et la folie de leur mère. Lorsqu’un petit frère malade chétif Mohand arrive dans le foyer, le père le prend comme bouc émissaire, pour lui, il est tantôt « l’idiot, le dingo, le triso, le gogol, le singe »,  ou bien « ton fils ». Tous les trois sont unis par un amour très fort et indestructible malgré leurs parcours différents. Karel veut faire études , il passe son bac mais ses  projets ambitieux ne peuvent aboutir, il ne sera pas infirmier mais aide-soignant. Hendricka sera actrice et le petit dernier vivra de petits trafics. Tout dans ce roman sonne tellement vrai que cela en donne des frissons, c’est dur violent difficilement soutenable dans certains passages, le vocabulaire est cru mais pas vulgaire. Le lecteur suit cette famille où les enfants « décapités dès l’enfance »  tentent de se faire une place digne. Le roman, sur fond musical de l’époque,  se déroule sur une vingtaine d’années, les vingt- trois ans de vie de Karel de 1980 à 2003. Tout au long de la lecture on découvre aussi la vie d’une communauté de  gitans dont le campement jouxte celui du quartier de Karel et qui est intimement liée à celle de la famille de Karel. Mais la question primordiale de ce roman c’est la question qui taraude Karel jusqu’au plus profond de lui-même Peut-on échapper à l’emprise du passé ? ici en l’occurrence la cruauté la méchanceté la violence de son père. Car Karel pense que son père lui a laissé en héritage ce gène atroce. Magnifique et tellement cruel !

Magnifique couverture.

 

 

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