Veiller sur elle de Jean-Baptiste Andrea

    Je viens de quitter avec tendresse le petit Mimo. Je viens de quitter avec respect Michelangelo Vitaliani. Je viens de dire au revoir à Viola. Je suis bouleversée par cette magnifique histoire. J’ai tenu avec Mimo les outils et j’ai travaillé le marbre la pierre.  J’ai traversé le XXème siècle sur les chemins italiens  avec un arrière- plan historique juste ce qu’il faut pour ne pas étouffer le roman et j’ai déambulé dans les rues de Savone de Florence de Gênes   sur les rives de l’Arno mais si on a coutume de dire que tous les chemins mènent à Rome, dans ce roman tous les chemins mènent à Pietra d’Alba et à la famille Orsini. Mimo est né en France dans une famille pauvre avec un handicap important il est très petit, un nabot comme on le surnomme.  Son père avant de mourir a eu le temps de lui enseigner la sculpture. Il rejoint en Italie un oncle sculpteur Zio Alberto qui doit lui apprendre le métier mais celui-ci l’exploite. Mimo a un don et excelle dans ce domaine. Après des moments de doutes de débauche  d’alcool, des départs et des retours  à Pietra d’Alba, auprès de  l’envoûtante  Viola, fille des Orsini les châtelains  du village. Ils deviennent inséparables comme des jumeaux. J’ai beaucoup aimé découvrir la vie italienne de cette époque les complots les ententes les revirements entre les fascistes l’église le peuple.  Michelangelo, le narrateur, au seuil de sa mort à 82 ans revoit toute sa vie et la raconte. Entre les chapitres de tout  petits chapitres qui se déroulent dans une abbaye dirigée par le padre Vincenzo, abbaye qui cache un trésor mais lequel c’est la question que se pose le lecteur tout au long de sa lecture. Abbaye où Michelangelo a vécu les quarante dernières années de sa vie et où il attend les derniers moments entourés des moines. Un roman que je n’ai pas pu lâcher mais qui ne méritait pas le Goncourt.

Comments

[Sacha]

Quelque chose t'a manqué dans le roman si je comprends bien, mais quoi ?