Les guerres intérieures de Valérie Tong Cuong

Pax Monnier de son vrai nom Emile Moreau  est un acteur de seconde zone qui n’a jamais connu la célébrité,  Elisabeth une DRH l’a recruté dans son  entreprise Théa & Cie comme coach théâtral, Emi  Shimizu la responsable d’une entreprise de déménagement fait appel à eux pour une formation dans son entreprise. Quand il est appelé par un agent pour un rôle dans le film d’un célèbre réalisateur Sveberg, Pax est sur un nuage plus rien n’a d’importance et surtout rien ne doit venir se mettre en travers de sa route. C’est alors qu’il entend des bruits étranges dans l’appartement du dessus, bruits qu’il chasse bien vite de sa mémoire. Un compte rendu d’hospitalisation à la page 23 confirme au lecteur que le pire est arrivé. Alexis a été découvert par sa mère dans un état atroce. Voilà le début de ce roman habilement construit mais dont je ne révèlerai rien de plus sinon la première partie du roman qui est la mise en place du scénario vous semblera longue et fade ( ce qui m’est arrivée car je suis allée à la rencontre de Valèrie Tong Cuong avant d’avoir lu le livre ce que je ne fais jamais d’habitude). Ce roman au nom très évocateur « les guerres intérieures » est passionnant et je trouve que le côté analyse  prend le pas sur le côté roman car il  y a beaucoup de réflexions dans ce livre sur les comportements humains face à la culpabilité face aux guerres intérieures auxquelles on se livre à certains moments de nos vies. Comment vaincre ces guerres ?  Peut-on les surmonter ? quand on se démène  entre  mensonge ou vérité ? Comment réparer ? Autant de questions que Valérie Tong Cuong pose tout au long de ce roman écrit avec soin. Dans ce roman chaque personnage est confronté à ses guerres intérieures Pax qui n’a pas voulu entendre les bruits, les parents d’Alexis qui n’ont pas su le protéger, Cassandre la fille de Pax qui n’a pas su voir le désarroi de son père, Emi qui n’a pas su déceler  le mal-être des employés. Une lecture très approfondie l’auteure creuse au plus profond de l’humain. En lisant j’ai repensé à un autre roman de Valérie Tong Cuong Pardonnable impardonnable où elle met aussi en évidence le mensonge et le pardon.

Une très jolie photo de couverture !