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Des Livres et des Paillettes
19 mars 2020

Le consentement de Vanessa Springora

le consentement

Vanessa Springora est éditrice, elle a 47 ans  et publie son premier roman  Le Consentement, plus document  autobiographique que roman d’ailleurs, il raconte en détails sa rencontre et sa liaison, alors qu’elle n’a que 14 ans, avec Gabriel Matzneff âgé de 50 ans à l’époque  qu’elle ne nomme que par G. Vanessa Springora aura laissé passer plus de trente  années  avant de dévoiler sa vie d’adolescente. La première question qui me vient à l’esprit en abordant cette lecture : pourquoi tant d’années ? La deuxième pourquoi tous les adultes qui ont assisté à cette emprise sont-ils restés muets ?

Je n’ai pas été passionnée par cette lecture-témoignage car j’ai trouvé l’écriture banale et l’auteure n’a pas réussie à m’émouvoir. Ce que j’ai trouvé intéressant, c’est la réflexion que suscite ce roman sur cette époque où tout est permis, personne, pas plus que ses parents, les services sociaux, les enseignants, la justice, le monde littéraire, personne ne s’est mis en travers de la route de Gabriel Matzneff, pervers sexuel, manipulateur, être abject, pédophile connu et reconnu mais jamais inquiété ou si peu. Je comprends aussi très bien pourquoi elle a pris la plume aujourd’hui pour ne plus souffrir car c’était à ses yeux la seule solution pour être définitivement débarrassée de cette sale histoire et trouver un pardon aux yeux de la société car cet homme ne lui a jamais demandé pardon, il n’a aucun regret, aucun remords et c’est cela qui lui aurait évité d’écrire noir sur blanc sa douleur. Ce que j’ai trouvé intéressant c’est le message qu’elle envoie aux adolescentes non tout n’est pas permis sous prétexte de liberté. Le titre très bien choisi est évocateur et rejoint la question du livre de Karine Tuil « les choses humaines » Y a-t-il eu consentement et qu’est- ce que le consentement ? Tous ceux qui aujourd’hui essaient de se justifier sur leur non- assistance à personne en danger à l’époque  me paraissent bien minables et pas convaincants, même un article de Claude Halmos sur les déclarations de Françoise Dolto paru dans le ELLE 3868 de février semble bien léger.

Est-ce qu’aujourd’hui une histoire pareille pourrait exister ?

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