La Vénus au parapluie de Thibaud Gaudry

         Je viens de lire d’une traite ce roman, roman qui flirte avec le conte, roman de 174 pages écrit par un jeune auteur  à l’avenir prometteur. L’écriture est magnifique, poétique, fluide et  drôle, l’association de  certains mots  est osée comme une « incontinence sentimentale » et d’autres mots sont tout simplement inventés par le narrateur. Les phrases sont courtes et parfois même ramenées à un seul mot. Roman sans dialogues, dont les personnages n’ont pas de nom, roman dans lequel au premier abord il ne se passe rien. Roman original que j’ai dévoré et lu d’une seule traite.   Lui c’est le personnage principal du roman, il attend sous une pluie battante devant une entrée de cinéma.  Elle, elle attend aussi mais elle a un parapluie. Ensemble ils se retrouvent sous ce parapluie, à partir de ce moment Lui va imaginer, inventer une suite à ce moment. Au gré des saisons, ils vont se retrouver dans d’autres cinémas devant d’autres films toujours américains ils vont déambuler dans Paris, sur les ponts, dans les parcs, sur les avenues, aux terrasses des cafés. Le narrateur décrit les sentiments du jeune homme mais on ne connaitra pas ses  sentiments à Elle. Lui il croit au destin, au hasard, à la bonne fée qui veille sur lui, il rêve d’une vie avec Elle. J’ai beaucoup aimé la déambulation à la Modiano dans Paris. J’ai adoré les digressions sur les anglais. Quant à la théorie de l’accoudoir  qu’il élabore pendant la projection de The Good Fairy c’est tout simplement jubilatoire car elle dure trois pages. Magnifique premier roman ! la fin est à découvrir ! 

Livre reçu dans le cadre du coup de cœur des lectrices version fémina.