La nuit de feu Eric Emmanuel Schmitt

À vingt-huit ans, Eric-Emmanuel Schmitt entreprend une randonnée dans le grand sud algérien. Au cours de l’expédition, il perd de vue ses compagnons et s’égare dans l’immensité du Hoggar. Sans eau ni vivres durant dans la nuit glaciale du désert, il n’éprouve nulle peur mais sent au contraire se soulever en lui une force brûlante. Poussière d’étoiles dans l’infini, le philosophe rationaliste voit s’ébranler toutes ses certitudes. Un sentiment de paix, de bonheur, d’éternité l’envahit. Ce feu, pourquoi ne pas le nommer Dieu ?

Cette nuit de feu – ainsi que Pascal nommait sa nuit mystique –, Eric Emmanuel Schmitt la raconte pour la première fois, dévoilant au fil d’un fascinant voyage intérieur son intimité spirituelle et l’expérience miraculeuse qui a transformé sa vie d’homme et d’écrivain. Les chemins qu’il trace ici sont inscrits en chacun de nous.

Comme Eric Emmanuel Schmitt je suis allée dans le désert du Sahara au même endroit à l’Assakrem faire une randonnée il y a quelques années et c’est vrai que cette expérience laisse des traces même si je n’ai pas connu La nuit de feu il y a quelque chose de magique de mystique dans ce désert. En lisant ce livre j’ai retrouvé la même atmosphère les mêmes réflexions les mêmes impressions comme lui on a grelotté la nuit, eu chaud dans la journée on n’a rencontré qu’un seul troupeau avec sa petite gardienne. Comme son groupe nous nous sommes sentis bien petits en pensant à tout ce qui pouvait nous arriver à la merci du moindre accident ou incident. Seul notre guide nous relie à quelque chose car c’est lui qui connait le chemin il est en quelque sorte notre sauveur et les liens que l’on tisse avec lui sont forts. L’écriture de E E Schmitt est lumineuse et ses descriptions comme celles des chameaux est impressionnante de précision : on voit le chameau se lever se coucher. Ce désert est de toute façon un endroit propice à la réflexion on se vide du superflu on oublie ses soucis et on reprend des forces même si on est un peu épuisé par la marche on se remplit de calme et de sérénité : pas de voiture pas de magasin pas de téléphone ……………c’est donc avec plaisir que j’ai lu ce livre même si je me suis sentie bien loin de la révélation mystique de l’auteur et de ses réflexions philosophiques.