Le rouge vif de la rhubarbe de Audur Ava Olafsdottir
Augustina, jeune ado cabossée par la vie : sa mère parcourt le monde et lui envoie de courtes lettres tout au long du livre, à son père qu’elle n’a jamais vu, elle lance des bouteilles à la mer avec des messages car celui-ci n’est resté qu’une semaine sur cette île du bout du monde en Islande juste le temps de la concevoir dans le champ de rhubarbe, carré de jardin où Augustina aime se recueillir dormir penser et aussi s’adresser à Dieu qu’elle rend responsable de son infirmité. Augustina, jeune ado handicapée, une naissance compliquée lui a fait perdre l’usage de ses jambes, elle ne quitte pas ses béquilles. Mais Augustina est une adorable fillette décidée volontaire drôle pleine de vie courageuse qui a décidé d’escalader la montagne qui domine le petit village, elle vit chez Nina une femme libre positive et aimante. Arrive sur l’île une nouvelle chef de chœur elle a un fils Salomon qui devient vite l’ami d’Augustina une relation sereine douce et harmonieuse se tisse entre les deux jeunes ados. Dans ce village où vivent essentiellement des femmes, la vie matérielle est basée sur les compétences de Vermundur joli cœur et factotum à ses heures. Voilà le cadre de ce joli roman court – 156 pages- drôle et sensible c’est frais comme la rosée du matin. J’ai retrouvé avec plaisir ce monde si particulier et si cher à Audur Ava Olafsdotir au travers de personnages attachants décrits dans des moments de vie banals. La vie du village est rythmée par la fabrication de la confiture de rhubarbe les cours de couture les soirées théâtre : une vie ordinaire.
C’est le quatrième roman que je lis de cette auteure : Rosa Candida – L’Embellie – L’Exception- et je suis toujours aussi charmée par son écriture.
Couverture splendide !