Fille de Camille Laurens
Le roman s’ouvre sur la naissance de Laurence, une deuxième fille dans la famille des Barraqué domiciliée à Rouen. Papa est médecin, maman est mère au foyer, et il y a déjà une grande sœur Claude dans cette famille banale où l’on aurait aimé accueillir un garçon enfin surtout le père. Au début la narratrice qui n’est autre que Laurence, qui parle d’elle à la troisième personne, retrace les premières années de la vie de Laurence. Puis Laurence a grandi et est capable de passer au je. A ce moment-là de ma lecture tout va bien j’aime l’analyse fine et éclairée de l’auteure sur la vie de fille et surtout l’analyse du langage. Mais bien vite l’ennui qui me guette s’installe pour de bon, j’irai jusqu’au bout de ma lecture car il y a quand même d’excellents passages dans ce roman sur la vie de fille, de femme, de maman, de mamie mais je trouve tout exagérer (je suis née en 1953 pourtant !) Un attouchement dans sa jeune enfance, un accouchement dramatique avec une histoire cousue de fils blancs, trop c’est trop. Le passage sur Alice la fille de Laurence qui veut s’habiller se coiffer en garçon et jouer aux sports dits de garçon est ennuyeux et trop long. Certes l’écriture de Camille Laurens est particulière et sensible mais je n’ai pas beaucoup adhérée, je trouve qu’elle est très négative et très pessimiste. J’avais lu Celle que vous croyez et j’avais eu exactement le même ressenti.